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Wanabni

Text: Fadhil Al Azzawi
Translation to English: Omnia Amin
Translation to French: Antoine Jockey

In English

Wanabni

I stood in the fire to write your history
In the diary of my lost dreams
In the fire I opened the promised future like a window
And ascended to your Arab ancestry
Descending from the last lightening of this far away horizon
Dressed, like a burdened harbinger, with loss
Passing amid raiders who invade your castles in the dark
In our loneliness we passed the rivers that were furnished with moss, thorns and papyrus
A heathen army in the valley of pain.
I asked, where the blood flows from a spring in the earth’s waistline,
Can I delete this bloody history
And write my history on my own?
In your night O desert of my forefathers I scream in joy:
Let your valleys fill with my love
Even if you are dust washed with my blood
Or a homeland of tears spilt over your stones in the flutes
Oh, you too my paths that extend like a scream
Shine, spring
In the face of your forgotten caravans
Open up, burn
With your suns which I forever carry in my palms,
Which I pour over one after the other
For your sake on top of the world’s darkness
Oh where is the human being that was ousted from heaven?
Is it him who sits in the cafes of the world
Catching expressions?
Is he the returner from an eternally lost war?
Is he the one standing by the houses of the exiled?
Oh release our scream
Even if no one hears it in the wind
Even if it remains stifled on your dumb lips
And come into my kingdom
From my window that is open for your sake for ages
So we could compose the army of return
Where we would fight in the line of the forgotten
And build another capital for the world

In French

Wanabni (Et Nous Bâtirons)

Dans le feu je me suis tenu pour écrire ton histoire
Dans le cahier perdu de mes rêves
Dans le feu j’ai ouvert l’avenir en promesse, en fenêtre
Et je suis monté vers tes bédouins
Descendant du dernier éclair dans cet horizon lointain
Voilé comme un signe tracassé par tant de pertes
Marchant parmi des Mongoles qui dévorent tes citadelles dans l’obscurité.
Dans notre solitude, nous avons traversé des fleuves meublés de mousse, de ronces et de joncs
Armée de païens dans la vallée des douleurs.
Là où le sang coule d’une source dans le flanc de la terre, j’ai demandé :
Puis-je supprimer cette histoire sanguinaire
Et écrire seul mon histoire ?
O désert de mes aïeux, dans ta nuit je crie, heureux :
Que mon amour se répande dans tes vallées
Même si tu étais sable lavé par mon sang
Ou patrie de larmes versées sur tes pierres dans les hauteurs
Vous aussi, étendus comme un cri, ô mes chemins
Brillez, émergez
Devant vos caravanes oubliées
Ouvrez-vous, brûlez
Par vos soleils que je porte toujours dans ma main
Et que je déverse un à un
Pour vous sur les ténèbres du monde
Où est l’homme chassé du paradis ?
Est-ce lui assis dans le café du monde
A débusquer les vocables ?
Ou lui qui revient d’une guerre toujours perdue ?
Ou lui debout devant les portes des exilés ?
Ah ! Lance notre cri
Même si personne ne l’entend dans le vent
Même si le cri demeure muet sur ta bouche muette
Et entre dans mon royaume
Par ma fenêtre ouverte pour toi depuis des siècles
Pour qu’ensemble nous levions l’armée du retour
Nous nous battrons dans les rangs des oubliés
Et nous bâtirons une autre capitale pour le monde.

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